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L'origine des Jesuites

L'origine des Jésuites

Les Jésuites sont connus dans la Franc-maçonnerie comme "les Illuminatis" et en Amérique comme "les Robes Noires". En 1625, une trentaine de Jésuites français sont envoyés au Canada comme missionnaires de la Grande Prostituée de Rome. C’est avec un cœur de feu remplit du zèle de leur fondateur démoniaque qu’ils répondent à cet appel et se rendent au Canada. Ils évangélisent les peuples autochtones dans les voies tortueuses du catholicisme. Ils ont rencontré d’innombrables difficultés, et avec raison. Les uns accueillirent le message, et heureusement d’autres non. Huit d’entre eux furent martyrisés à cause de leur tentative d'exploiter le peuple autochtones avec une croyance faussement chrétienne. L'Église Catholique appelle ce genre de vipères «des saints».

 

 

Dans leurs rapports envoyés à leurs supérieurs, les Jésuites décrivent les événements qui se sont passés dans leurs Missions. Réunies en 73 volumes, les Relations des Jésuites sont une source de renseignements très précieux sur l'histoire d'une prétendue évangélisation du Canada. Le rédacteur s'y réjouit "que le feu est si grand dans nos collèges [en France], qu'il est difficile d'apaiser les larmes de ceux qu'on éconduit et auquel on refuse de nous venir nous ayder". Il instruit les nouveaux venus, de la dureté du voyage (depuis la ville de Québec jusqu'au pays Huron), de l'inconfort des canots en écorce, du danger de verser ou de se briser sur les rochers, de la frugalité des repas, de l'isolement, du silence éternel de la nature..., sur les dangers de la guerre, des bandes d'Iroquois (ennemis des Hurons) razziant des villages, des "sauvages mal intentionnés" qui peuvent vouloir vous tuer sous prétexte que votre robe noire est responsable de la sécheresse ou tout autre événement désagréable. Plusieurs des Jésuites furent capturés et torturés par les Iroquois. Dans un sens il est dommage qu'ils ne les exterminèrent pas tous de la Nouvelle France. Ces serpents venimeux sont, depuis le temps de la Réforme jusqu'à nos jours, les ennemis les plus dangereux du Christianisme Authentique et de la pure Parole de Dieu. Les Jésuites ont contribué puissamment à répandre la croyance à la magie et à la sorcellerie; ils portent la responsabilité de la mort de milliers de personnes, victimes innocentes de l'Inquisition.

 

Comme des nids d'insectes venimeuses, toutes sortes d'organisations et d'associations pullulent au sein de l'Église Catholique: les Augustins, les Bénédictins, les Capucins, les Dominicains ou Chiens de Dieu, les Illuminatis ou Illuminés du Serpent, l'Opus Dei, le Club de Rome, les Chevaliers de Colomb, etc. Nous pouvons même y compter ses affiliations secrètes avec la Maçonnerie, la Mafia dont le Pape est le Parrain (Godfather), la Banque Internationale, et le mouvement Nouvel Age.

 

Les Bénédictins furent fondé vers l'an 540, par l'Italien Benoît de Nursie, qui érigea un monastère au Mont Cassin, au début du 61, siècle. Un moine Bénédictin devait à son abbé une obéissance aveugle comme s'il était Dieu même*, et cela sans aucun délai dans l'exécution d'un ordre. Chaque branche avait des milliers, et même, des dizaines de milliers de membres. Mentionnons les Augustins par exemple, qui, du temps que Martin Luther en faisait parti, avaient environ 35,000 membres. Chaque organisation existe dans un but spécifique et est sous l'ordre direct du Pape. Ils envahissent toutes les nations de la terre et forment l'armée militante de la Papauté. Les Jésuites prédominent sur toutes ces organisations infernales, à un tel point que le général des Jésuites, surnommé souvent "le Pape Noir", les surpasse toutes en autorité.

 

Environ 35 ans après que Luther cloua ses thèses sur la porte de la cathédrale de Wittenberg, et s'attaqua aux erreurs et à la corruption de Rome, la Réforme était solidement enracinée. Le facteur principal de ce soulèvement spirituel fut la traduction Allemande du Nouveau Testament Grec d'Érasme par Luther. Éveillée de sa léthargie, la Papauté réalisa qu'en très peu de temps la Réforme s'était emparé de presque tout l'Europe. Consternée, elle cherchait de l'aide dans toutes les directions. Si les Jésuites ne s'auraient pas présenté pour offrir au Pape de régler la situation, l'Église Catholique n'existerait plus aujourd'hui. Quelle fut l'offre et quelles furent les armes des Jésuites qu'ils forgèrent dans le feu de l'enfer ?

 

Le fondateur des Jésuites fut un Espagnol du nom de Ignace de Loyola (1491-1556), que l'Église Catholique canonisa comme un de ses saints fictifs. Dévoué à la vie militaire, il combattit dans la guerre que le roi Ferdinand livra en Espagne contre les forces Islamiques, au temps que Colomb découvrit l'Amérique. A la suite d'une blessure, ses pensées se tournèrent vers des conquêtes spirituelles, et il voua sa vie au mysticisme et au service du Pape. Il consacra plusieurs années à des études et à un ascétisme terrible d'une rigidité sévère. Ses concepts d'entraînement militaire spirituel se trouvent dans son livre intitulé "Exercices Spirituels" où nous voyons son mysticisme fanatique. Ce livre fit plus que n'importe quel autre pour favoriser et établir l'infaillibilité du Pape. En 1540, le pape Paul III promulgua la Bulle d'institution du nouvel ordre, appelé "Compagnie de Jésus", terme militaire des forces mobiles de la Gestapo de la Papauté, et chaque membre devait faire un vœu d'obéissance absolue au Pape.

 

Ayant, avec son ordre, fait vœu de pauvreté et d'humilité perpétuelle, Loyola ne recherchaient la fortune et le pouvoir que pour les faire servir à la suppression du Protestantisme et au rétablissement de la suprématie papale sur le monde entier. L'un des principes fondamentaux de cette horde de scorpions est que "la fin justifie les moyens". En vertu de ce principe, le mensonge, le vol, la parjure, la torture et le meurtre étaient non seulement pardonnables, mais méritoire quand ils servaient les intérêts de l'Église et du Pape.

 

Lorsque Loyola se présenta au Pape pour lui offrir ses services, il lui dit en substance: "Que les Augustins continuent à faire des monastères pour que les esprits contemplatifs s'y retirent; que les Bénédictins continuent à se donner à l'œuvre littéraire; que les Dominicains maintiennent la responsabilité de l'Inquisition; mais nous, les Jésuites, nous allons capturer les collèges et les universités. Nous prendrons le contrôle de l'instruction sur la loi, la médecine, la science, l'éducation, ainsi nous extirperons tous les livres d'instruction injurieux à Rome. Nous moulerons les pensées et les idées de la jeunesse. Nous nous engagerons comme des prédicateurs Protestants et des professeurs dans les diverses croyances du Protestantisme. Tôt ou tard, nous réussirons à faire discréditer l'autorité du Nouveau Testament Grec d'Érasme, ainsi que les traductions de l'Ancien Testament qui osent s'opposer à la Tradition. De même nous déprécierons la Réforme Protestante".

 

Le succès des Jésuites fut fulgurant et dévastateur. En très peu de temps les grands intellectuels de l'Église Catholique se retrouvent tous à l'intérieur de cette Société diabolique. Vers 1582, lorsque la Bible Jésuite fut produite pour détruire la version anglaise de Tyndale et la version française d'Olivetan, les Jésuites dominaient sur 287 collèges et universités à travers l'Europe. Leur système d'éducation et d'entraînement rigoureux était comparé, dans leur Constitution, à réduire un membre comme "un cadavre maniable"; ainsi ils pouvaient tous être manipulé et assujetti à la volonté de leurs supérieurs. Ainsi nous dit, J.M. Nicole (Précis d'Histoire de l'Église)":

 

"Pour être admis dans la société, il faut d'abord passer par un noviciat sévère, ensuite faire des études prolongées comme "scolastique", puis être un certains temps "coadjuteur spirituel". Après cela seulement, le candidat prononce le quatrième vœu, prend le titre de "profès" et est initié aux "règles secrètes". Les profès sont organisés hiérarchiquement; chacun a "une autorité illimitée" sur ses subordonnés et doit être "docile comme un cadavre" en face de ses supérieurs. A la tête de l'organisation se trouve un général nommé à vie, appelé parfois "le pape noir" à cause de son influence, et qui d'ailleurs est étroitement espionné par d'autres Jésuites ... Par l'ordre des Jésuites, Rome pouvait ainsi opposer au Protestantisme conquérant une forme de Catholicisme tout aussi enthousiaste et tout aussi expansif".

 

Sous des déguisements divers, les Jésuites s'insinuaient dans les bureaux de l'État et devenaient conseillers des rois et des chefs des nations et en dirigeaient la politique, comme ils le font encore d'ailleurs aujourd'hui. Ils fondaient des collèges pour les fils des princes et des nobles et, pour le peuple, des écoles, où ils attiraient les enfants de parents protestants, qu'ils accoutumaient à observer les rites de l'Église Catholique. "Cette pratique existe encore dans notre temps moderne, particulièrement ici au Québec" (J.L.). L'ordre des Jésuites se répandit rapidement, comme des "sauterelles" qui se répandant sur la terre; et partout on assistait une renaissance du papisme. Il n'est pas surprenant de voir que la description des Jésuites correspond exactement au symbolisme de l'Apocalypse:

 

"…des sauterelles qui sortent du puits de l'abîme, qui furent donnés le pouvoir des scorpions de la terre; et qui ont au-dessus d'elles, l'ange de l'abîme appelé Abaddon et Apollyon, l'Exterminateur", (Apo. 9:1-11).

 

Les Jésuites sont les agents les plus discrets et les plus efficaces de la Papauté; ils sont les champions de sa politique et de l'unité Catholique, des maîtres de la déception, l'armée secrète du Vatican. Ils justifient pleinement le terme choisi par le pape Paul III pour décrire cet ordre: "Regimen Ecclésiae Militantis", le Régiment Ecclésiastique Militaire de la Papauté.

 

Par les "Exercices Spirituels" de Loyola, les Jésuites devinrent des experts dans la distorsion de la volonté. Ce système de mysticisme témoigne de toutes sortes de phénomènes occultes étranges. Les mystères, la méditation, les visions, les apparitions qui proviennent des sensations d'illuminations y jouent un grand rôle. Ce fut cette forme de mysticisme qui fut infiltrée au sein de groupes de réveils d'un christianisme contrefait (Irvingistes, Méthodistes, Pentecôtistes, Charismatiques) avec des dons ou capacités surnaturels fortement en vague de nos jours. Ces différentes formes d'illuminations occultes furent orchestrées par Loyola dans une idéologie grandiose qu'il nomma "les Illuminatis", c'est à dire "les Illuminés". Un ancien Jésuite, le Dr. Alberto R. Rivera, nous dit:

 

"Lorsque les soupçons se firent entendre que Loyola avait fondé les Illuminatis, les Jésuites utilisèrent un de leurs membres pour enlever toutes suspicions que ce groupe d'Illuminés fut relié à l'Église Catholique. Ainsi, prétendant qu'il n'était pas un Jésuite, Adam Weishaut devint connu aux yeux du monde, comme le fondateur des Illuminatis".

 

Avec l'aide d'un Directeur, les fils de Loyola se dévouent aux "Exercices Spirituels" et deviennent imprégné de ses forces psychiques dans un but très précis, dévoilé par H. Boehmer (Les Jésuites):

 

"Nous injectons dans l'homme des forces spirituelles qu'il trouvera très difficile de se débarrasser plus tard; des forces plus tenaces que tous les meilleurs principes ou doctrines. Ces forces reviendront à la surface même après plusieurs années, et deviendront si importantes que la volonté ne pourra plus s'y opposer et elle en suivra les moindres impulsions".

 

"Pour ajouter à la puissance des Jésuites", nous dit, Edmond Paris (Histoire Secrète des Jésuites): "une bulle papale remit l'inquisition entre leurs mains. Tels étaient les moyens auxquels Home recourait pour éteindre la lumière de la Réforme, et pour enlever aux hommes la Parole de Dieu qui engendrait la liberté de conscience, si longtemps interdite par la Papauté. Ignace de Loyola écrivit lui-même: - Ce que nous voyons noir, nous devons le voir blanc, si l'Église Romaine le dit".

 

* La doctrine du libre-arbitre

Au XVIIe siècle, les jésuites, d'accord avec le célèbre théologien Jésuite d'Espagne, Luis de Molina, ont été pour la plupart les défenseurs du libre arbitre dans l'ordre de la nature comme dans celui de la grâce. Pour Molina, la doctrine de libre arbitre n'exclut pas la prédestination. Le Dieu omniscient, par sa scientia media (la phrase est de Molina, bien qu'on retrouve aussi l'idée chez Fonseca), ou sa capacité de connaître les évènements futurs, prévoit comment sera utilisé notre propre libre arbitre. Ces doctrines, bien qu'en accord avec les doctrines dominantes de l'Église catholique, et recommandées car en opposition totale avec les enseignements de Martin Luther et Jean Calvin, causèrent de violentes controverses. Malgré les thomistes, théologiens ou philosophes, ils ont énergiquement soutenu la réalité et l'efficacité des causes secondes contre les causes occasionnelles de Malebranche ou la prédétermination janséniste. Ils n'ont jamais accepté le prétendu principe que Dieu seul agit en nous. Saint Thomas avait ainsi déterminé le rapport entre la cause première et la cause seconde: « Deus ita cum causis etiam liberis concurrit ut non solum iis dederit et conservet virtutes operatrices, sed etiam eas moveat et applicet ad agendum. » Molina refuse d'accepter la fin de cette phrase; elle serait, d'après lui, attentatoire à la liberté humaine. Il dit: L'action de Dieu concourt seulement avec notre libre arbitre; ce concours est indéterminé, indifférent, en ce sens que l'effet dépend non de Dieu, mais de la coopération ou de la résistance de l'homme. On se croirait ici en plein champ évangélique moderne, car ces sectes prétendument chrétiennes détiennent exactement la même position, démontrant qu'elles ont été infiltrées par les Jésuites.

 

L'Ordre de Jésus se mit, par sa doctrine du rapport entre la grâce et le libre arbitre (semi-pélagianisme), en opposition flagrante avec Thomas et son école. Augustin avait enseigné qu'à la suite du péché d'Adam la race humaine tout entière était tombée sous le coup de la damnation éternelle.. Dieu, dans sa miséricorde, sauve quelques-uns de ces réprouvés en leur communiquant sa grâce; les autres, il les abandonne à leur sort, suivant des desseins cachés, mais justes, dont lui seul a le secret. Le motif de l'élection divine ou de la réprobation doit être cherché, non dans le libre arbitre de l'homme, mais dans le bon plaisir du souverain maître de l'univers. C'est la grâce de Dieu qui produit dans l'homme la volonté irrésistible et la force d'accomplir le bien. Thomas apporte en apparence des tempéraments à cette doctrine, en disant que la grâce influence la volonté de telle façon, qu'elle suit la grâce librement, quoiqu'elle eût pu se déterminer en sens contraire. La grâce est à l'assentiment de la volonté ce qu'une cause physique est à son effet; la grâce pousse infailliblement la volonté à l'effet qu'elle doit produire, voilà pourquoi elle est la grâce efficace par elle-même. Cette hypothèse, dont les difficultés n'échappèrent pas aux Thomistes, fut appelée la théorie de la prédétermination ou prémotion physique. A l'exemple d'Augustin, Thomas fait dériver l'élection de l'arbitraire souverain de Dieu, abstraction faite des dispositions de l'homme; mais Thomas exagère encore le déterminisme d'Augustin en enseignant que, dans le règne de la grâce, divers degrés sont nécessaires: le degré le plus élevé, occupé par les élus; le degré le plus infime, occupé par les réprouvés, afin que les deux attributs de Dieu, sa miséricorde et sa justice, puissent se manifester. C'est un décret de Dieu, pris de toute éternité, qui fixe les représentants des deux degrés, et c'est cet ordre moral, irréfragable, du monde qui veut que le petit nombre soit destiné à la vie bienheureuse, et le grand nombre à la damnation. Il est clair qu'il n'y a qu'un pas de cette doctrine à celle de Luther qui veut que l'homme ne puisse rien pour sa propre conversion, mais se comporte comme une pierre ou comme une bûche dans l'œuvre de son salut, et à la doctrine de Calvin sur une prédestination double et absolue.

 

L'opposition que Luther et Calvin faisaient au libre-arbitre lors de la Réformation, força les Jésuites de professer une autre doctrine. Leur influence est manifeste dans la décision du concile de Trente, qui veut conserver à la volonté libre de l'homme, réveillée par Dieu, sa coopération dans l'œuvre de la justification, et qui maudit la doctrine de l'inertie et de l'impuissance radicale de l'homme en présence de l'appel que lui adresse son divin Sauveur.

 

Après le concile de Trente, Michel Bajus, de Louvain, avait essayé de renouveler l'augustinisme; il avait enseigné que le libre arbitre, sans la grâce de Dieu, n'a de force et de jeu que pour le péché; toutes les œuvres des infidèles sont des péchés, et les vertus des philosophes des vices. Pie V l'avait censuré sous une forme adoucie. Quant aux Jésuites, ils développèrent un enseignement suivant lequel l'homme, en regard de Dieu, conserve une certaine indépendance d'activité pour l'œuvre de sa justification. Dans leur « Censura de prœcipuis doctrinœ cœlestis capitibus », de l'an 156o, les Jésuites de Cologne soutinrent que la grâce de Dieu était toujours prête à secourir les cœurs ouverts pour la recevoir. Les Jésuites de Louvain ajoutèrent que Dieu, après avoir prévu la chute d'Adam, forma le dessein de donner à Adam et à sa postérité des moyens suffisants pour vaincre le péché et obtenir la vie éternelle. En conséquence, il prête son assistance à quiconque veut se sauver. Cela est vrai également des infidèles. S'ils font ce qui est en leur pouvoir, Dieu les éclaire, afin qu'ils puissent croire et se convertir. Quant à ceux qui, ignorant foncièrement ce que c'est que la foi, s'en tiennent à la loi naturelle, c'est-à-dire au Décalogue, Dieu leur prête l'assistance morale nécessaire pour qu'ils puissent l'accomplir. Il est probable que ceux qui sont sauvés n'ont pas été élus sans que Dieu ait prévu leurs bonnes œuvres ou tenu compte de leurs efforts contre le péché. Le nombre des prédestinés n'est point fixé en vertu d'un ordre du monde établi une fois pour toutes et avant que Dieu ait prévu la nature des œuvres de l'homme.

 

Molina a développé ce système dans un ouvrage publié à Lisbonne, en 1588, sous ce titre: « Concordance du libre arbitre avec les dons de la grâce, la prescience divine, la providence, la prédestination et la réprobation. » Molina enseigne que l'homme, par ses forces naturelles, soutenues par l'assistance générale de Dieu, peut s'élever à la connaissance des mystères surnaturels du christianisme, et que, dans ce cas, Dieu lui donne la grâce de la foi, nécessaire au salut. Dieu est également prêt à accorder la foi et la grâce aux infidèles de bonne volonté. L'élection dépend en majeure partie du libre arbitre de celui qui est appelé; car il est rationnel et naturel que Dieu, dans sa miséricorde, appelle et soutienne plutôt celui qui est prêt à suivre la vérité et à l'embrasser, que celui qui lui prête difficilement l'oreille. L'homme, par la seule force de sa volonté libre et avec la coopération générale du Très-Haut, peut s'élever à l'amour de Dieu et vaincre la tentation, sans secours divin spécial. Le point fondamental de ce système c'est la doctrine de la scientia media, qui fait prévoir à Dieu les faits subordonnés à certaines conditions, par conséquent la conduite de l'homme en présence de l'offre de la grâce. Si Dieu reconnaît que l'homme est disposé à coopérer avec la grâce, il la lui accorde. Nous faisons face ici à la pire des hérésies qui déforme la vérité de la grâce du salut et qui s'attaque à la souveraineté de Dieu et aux mérites du sacrifice de la croix.

 

L'Ordre de Jésus prit fait et cause pour cette doctrine avec une ardeur telle, que l'on put la considérer bientôt comme sa doctrine officielle. Cet enseignement souleva les protestations des Chiens de Dieu. La controverse atteignit bientôt à un degré de violence tel, que le Saint-Siège se vit forcé d'intervenir et de faire examiner les doctrines opposées par une congrégation instituée à cet effet. Les Jésuites fabriquèrent une édition spéciale d'Augustin, et ils y altérèrent ou supprimèrent tous les passages contraires à leur opinion. En 16o3, Valentia déclara en présence de Clément VIII que le passage d'Augustin cité par le Dominicain Lemos, à l'appui de l'enseignement de son Ordre, ne se trouvait pas dans les œuvres de ce Père. Lemos demanda que l'on apportât les ouvrages d'Augustin. Valentia les tenait tout prêts: il lut dans l'édition falsifiée par son Ordre, le contraire de ce que son adversaire prétendait y avoir trouvé. Surpris, Lemos exigea que l'on cherchât les œuvres d'Augustin dans la bibliothèque même du pape, et Clément VIII put se convaincre de ses propres yeux que le Dominicain avait fait une citation exacte. Le faux étant manifeste, le pape dit à Valentia: « Est-ce ainsi que vous cherchez à tromper l'Église de Dieu? » Valentia tomba en syncope et mourut deux jours après.

 

Le résultat des conférences, qui traînèrent sept ans, fut une complète indécision. Rome n'osa pas offenser cet Ordre si puissant et si utile. Paul V résolut de ne condamner expressément aucun des deux systèmes et défendit aux partis de s'accuser réciproquement d'hérésie. Les Jésuites revinrent bientôt après du système de Molina et adoptèrent une nouvelle théorie, élaborée par Suarès, sous le nom de congruisme; en 1613 elle fut adoptée comme la doctrine de l'Ordre, par un décret du général Aquaviva. On distingue entre la grâce « congrua » et la grâce « incongrua ». La première est calculée sur les différentes dispositions et situations de l'homme; elle entre en scène, lorsque le cœur de l'homme est prêt à la recevoir, et agit avec une force irrésistible. Bien plus, cette disposition de l'homme est elle-même un effet de la grâce. La seconde est la grâce générale qui exerce toujours son influence de la même manière; elle n'a pas recours à des effets extraordinaires pour disposer l'homme à la justification; mais, si l'homme l'accepte, elle suffit à le régénérer. Dieu n'accorde pas la première, quoiqu'il possède la scientia media, en considération des actes et des intentions de l'homme; il l'accorde par pure miséricorde, en considération des mérites du Christ. Par de tels jeux de mots sophistiqués, ils séduisirent des foules innombrables et pavèrent le chemin de l'enfer de bonnes intentions.

 

La Contre-réforme

Vers le milieu du 1611 siècle, le pape Paul Ill convoqua un Concile d'évêques présidé par les Jésuites, dans le but de faire cesser les progrès de la Réforme Protestante et de réorganiser intérieurement le Catholicisme. La formation de ce mouvement d'opposition contre le Christianisme Biblique des Réformateurs est connu sous le nom de "Contre-réforme". Le Pape manipula le programme des thèmes et l'assistance des délégués d'une telle manière, que la conception des Jésuites d'une théocratie Papale fut incorporée dans les Canons de l'Église Catholique. On reconnut ainsi au Pape le droit de confirmer et d'expliquer les décisions du Concile. Sa supériorité était donc établie et trois siècles après, le Concile de Vatican I mit le point final à l'œuvre du Concile de Trente en proclamant l'infaillibilité Papale.

 

"Les sessions se prolongèrent pendant vingt ans, avec deux interruptions. La première session (1545-1547) prit fin, parce qu'à la suite d'une peste, la Concile avait été transféré à Sologne, où les évêques allemands refusèrent de se rendre. La seconde session (1551-1552) fut interrompue par l'arrivée d'une armée protestante dans le Tyrol. La troisième (1562-1564) mena les travaux du Concile à chef.

 

Le vote par tête donnait la prépondérance aux évêques italiens et espagnols, très nombreux; tandis que les évêques français et allemands, partisans de changements énergiques, étaient en minorité. D'ailleurs les séances étaient présidées par les légats du Pape et eux seuls pouvaient transmettre des propositions à l'assemblée.

 

Au point de vue doctrinal, le Concile précisa le dogme Catholique sur les points controversés. Il affirma l'inspiration des livres apocryphes et interdit la lecture de la Bible en langue vulgaire sans autorisation spéciale. Il mit la Vulgate latine sur le même niveau que les Textes Originaux. Il proclame la justification par la foi par la moyen des œuvres et des mérites de ces dernières. Les livres considérés dangereux, comme les écrits des Réformateurs et les traductions de la Bible Authentique, sont mis à l'index. Aucune concession ne fut faite à la Réforme".

 

La première proposition discutée avec grand intérêt était reliée aux Écritures. Le Concile condamna ces quatre points essentiels à la foi Chrétienne retrouvé dans les écrits de Luther:

  • 1. Que les Saintes Écritures contiennent tout ce qui est nécessaire à notre salut, et qu'il fut blasphématoire de placer la Tradition au même niveau que l'Écriture.
  • 2. Que certains livres acceptés comme canonique dans la Vulgate sont apocryphes et non inspirés.
  • 3. Que l'Écriture doit être étudié dans ses langues originales, et que la Vulgate contient des erreurs.
  • 4. Que la signification de l'Écriture peut être comprise simplement avec l'aide de l'Esprit de Christ.

Quelques articles de foi de ce Concile de guerre infernal nous dévoilent son arrogance et sa subversion:

 

"Je reconnais fermement et j'embrasse les traditions apostoliques et les autres coutumes et règlements de l'Église. De même, je reconnais l'Écriture Sainte, dans le sens où notre Sainte Mère l'Église l'a tenue et la tient encore. A elle appartient le jugement sur le véritable sens et l'explication des Saintes Écritures. Jamais je ne l'interpréterai et ne l'expliquerai autrement que d'après l'interprétation unanime des Pères.

 

Je confesse aussi qu'il y a, au sens propre et véritable du terme, sept sacrements de la Nouvelle Alliance... qui sont nécessaires pour le salut du genre humain.

 

Je confesse encore que dans la messe est consommé un sacrifice véritable et expiatoire pour les vivants et pour les morts, que dans le très saint sacrement de l'Eucharistie le corps et le sang, en même temps que l'âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, sont réellement et véritablement présents, qu'il se produit une transformation de toute la substance du pain dans le corps et de toute la substance du vin dans le sang. Cette transformation, l'Église Catholique la nomme "transsubstantiation". Je confesse en outre que le Christ tout entier et le véritable sacrement sont présents même sous une seule espèce. (Le dieu galette des papistes est mangé en toute vénération d'un Culte Solaire sous apparences chrétiennes. Le catholicisme est la seule religion connue dans laquelle les adeptes mangent leur dieu.)

 

Si quelqu'un dit que l'impie est justifié par la foi seule, en sous-entendant que rien d'autre n'est exigé qui coopère à l'acquisition de la grâce de la justification; et qu'il n'est nullement nécessaire que le pécheur sait préparé et disposé par l'impulsion de sa volonté, qu'il soit anathème (damné). (Par «impulsion de la volonté» nous avons un salut par les œuvres qui a pour nom aussi «salut par décision personnel», c'est à dire «la justification par le choix» de l'individuel.)

 

Si quelqu'un dit que la foi qui justifie n'est rien d'autre que la confiance en la miséricorde divine qui remet les péchés à cause de Christ, ou que cette confiance est la seule par laquelle nous soyons justifiés, qu'il soit anathème (damné)".

 

"La secte Catholique Romaine est la plus grande ennemie de l'Église Chrétienne", nous dit J.T. Mueller (La Doctrine Chrétienne) "en effet, tous les chrétiens vivent, se meuvent et reçoivent leur être de la doctrine de la justification par la foi. L'Église de Rome a tué physiquement des milliers d'hommes à cause de leur fidélité à la doctrine de la justification par la foi, et spirituellement des millions d'autres en leur enseignant à se confier dans leurs œuvres. La vicieuse doctrine de la justification par les œuvres atteint son plus haut degré de corruption lorsqu'elle est présentée par les Jésuites qui enseignent que les transgressions les plus manifestées cessent d'être des fautes et deviennent des bonnes œuvres lorsqu'elles sont ordonnées par les supérieurs de l'ordre... C'est de cette manière que le Pape, l'homme du péché et le fils de la perdition, et tous ceux qui le suivent accomplissent des bonnes œuvres".

 

La Bible anglaise des Jésuites

Les décrets du Concile de Trente établirent la voie à suivre pour des siècles à venir. Ils indiquèrent le front de la bataille que le Catholicisme livrait contre la Réforme. Premièrement il fallait que la Bible soit discrédité afin de détruire l'enseignement et la doctrine Protestante, ce qu'ils firent vers 1880 en produisant nombre de nouvelles versions issues de la Critique Textuelle néologique et humaniste.

 

Depuis l'ouverture des sessions du Concile de Trente en 1545, jusqu'à l'apparition de la première Bible Jésuite en 1582, quarante années s'écoulèrent dans lesquelles les Jésuites se préparèrent en s'instruisant dans cette science particulière de subversion. La première attaque sur la position des Réformateurs concernant la Bible devait être déclenchée. Ces scorpions venimeux réalisèrent très rapidement qu'en semant la confusion sur l'origine et l'authenticité des Écritures, que la certitude des Réformateurs sur ces choses qui confondirent la Papauté, pouvait être dévalorisée afin qu'elle soit négligée et abandonnée. Avec la temps, la Réforme serait brisée et balayée par le vent de l'indifférence, engendrant une multitude d'apostasiés, comme nous voyons de nos jours avec les sectes Évangéliques modernes. La bataille de la Réforme passa de l'Allemagne en Angleterre. Les principes de la Réforme gagnèrent beaucoup de terrain en ce lieu, grâce à la nouvelle Bible de Tyndale qui libérait les consciences de l'esclavage de la Papauté. Ainsi les érudits Jésuites produisirent une Bible anglaise dans le but de supplanter celle de Tyndale et semer la confusion.

 

En cette période, lorsque les premiers Pèlerins débarquèrent en Amérique, l'Angleterre n'était plus une nation Catholique mais un peuple biblique attaché sincèrement aux Écritures. A l'apparition de la Bible de Tyndale en 1525, les Écritures furent circulée largement sur le territoire Anglais. Tout comme Tyndale avait prévu, l'influence de la Parole de Dieu avait détaché le peuple des vanités, des faux prestiges et des cérémonies de la religion. Toutefois, ceci ne fut pas sans plusieurs années de conflits et de sacrifices personnels pour la Vérité. En ce temps, l'Espagne ne fut pas seulement la nation la plus puissante du monde, mais elle fut aussi la plus fanatique dans son support pour le Catholicisme. Le nouveau monde des Amériques appartenait à l'Espagne, elle régnait sur la mer et dominait l'Europe. Les souverains de l'Espagne unirent leurs efforts à la Papauté pour envoyer en Angleterre des troupes de Jésuites qui avaient reçu un entraînement spécial. Complot après complot furent désignés dans le but de placer un dirigeant Catholique sur le trône d'Angleterre.

 

En même temps, les Jésuites cherchèrent à détourner le peuple de la Bible Authentique et le ramener sous le joug de la Papauté. Pour atteindre ce but diabolique, ils produisirent leur propre Bible anglaise pour s'opposer à la pure Parole de Dieu. Rappelons-nous que la Bible de Constantin fut en Grec, que celle de Jérôme fut en Latin, mais que celle des Jésuites fut en Anglais. Si l'Angleterre pouvait être retenu dans le giron du Catholicisme, l'union de l'Espagne et de l'Angleterre aurait assuré que tout l'Amérique devienne Catholique. Partout où l'influence de la race anglaise s'étendrait, le Catholicisme dominerait. Pour empêcher ceci, il fut nécessaire d'affronter le danger engendré par la version Jésuite.

 

Le grand soulèvement contre la Bible Jésuite

Si puissant fut le Protestantisme lors du règne de la reine Élisabeth, et si fort l'amour pour la version de Tyndale, qu'il ne se trouvait aucune place ni aucun érudit en Angleterre pour produire une Bible Catholique. Les prêtres furent emprisonné pour avoir participé au complot des Jésuites et plusieurs s'enfuirent sur le Continent. Ils y établirent des collèges où ils instruisirent des adolescents anglais naïfs qu'ils renvoyèrent en Angleterre comme prêtre. Deux de ces collèges y envoyèrent environ trois cent prêtres dans l'espace de quelques années.

 

Le plus distingué de ces collèges, nommé des Séminaires, se trouva dans la ville de Reims en France. En ce lieu, les Jésuites assemblèrent toute une compagnie de savants; et ils informèrent la Pape de tout changements dans la situation qui se déroula en Angleterre. Ils dirigèrent ainsi tous les mouvements de Philippe II, roi d'Espagne, qui prépara l'invasion de l'Angleterre. La pape Sixte-Quint fit cadeau de l'Angleterre à Philippe II. Celui-ci arma une flotte formidable, appelée orgueilleusement "l'Invincible Armada", pour attaquer l'Angleterre et la ramener aux pieds du Pape.

 

Ce fut le désir ardent de donner au peuple commun la pure Parole de Dieu qui incita Tyndale de la traduire en Anglais; mais ce ne fut pas cette raison qui motiva les Jésuites à Reims, tout comme ce n'est point ce motif qui incite les apostasiés à produire les Bibles modernes. Dans la préface du Nouveau Testament de Reims, les Jésuites affirment que leur traduction fut faite pour rendre hommage à leur mère patrie. Cette version fut désigné spécifiquement pour faire les mêmes ravages à l'intérieur de l'Angleterre, que la flotte de Philippe II ferait à l'extérieur du pays. La première fut désignée comme une attaque morale, la deuxième comme une attaque physique. La même préface exhorta ces lecteurs à mémoriser les passages "qui s'opposent le plus aux hérétiques".

 

"Le but principal des traducteurs de Reims, fut non seulement de répandre leurs doctrines à travers le pays, mais aussi da déprécier le plus que possible les traductions anglaises de la Bible Authentique", nous dit Brooke dans son livre sur Cartwright.

 

La publication du Nouveau Testament Jésuite en 1582 engendra une grande consternation en Angleterre. Il fut réalisé immédiatement que cette version fut une menace contra l'unité anglaise nouvellement établi, et les érudits d'Angleterre furent aussitôt alarmés. La reine Élisabeth lança l'appel pour un David qui pourrait faire face à ce Goliath. Ne pouvant trouver personne d'un tel calibre dans son royaume, elle envoya un messager à Genève pour demander de l'aide à Théodore de Bèze, collègue de Calvin, afin qu'il monte une opposition contre la Bible Jésuite. A l'étonnement de la reine, Bèze répliqua modestement que sa majesté avait dans son propre royaume un savant plus en mesure que lui pour entreprendre cette tâche. Il se référa à Thomas Cartwright, le grand Puritain. Bèze déclara: "Le soleil ne se lève point sur un plus grand savant que Cartwright".

 

Mais Élisabeth détestait les Puritains autant que les Catholiques. Elle voulait un Épiscopalien ou un Presbytérien pour entreprendre ce travail, et Cartwright fut ignoré. Mais les érudits Protestants insistèrent et demandèrent Cartwright. Les universités de Cambridge et d'Oxford, quoiqu'elles furent Épiscopaliennes, envoyèrent une requête à Cartwright signée par leurs plus grands savants. Ce dernier accepta d'entreprendre ce travail d'opposition. Ce champion de Dieu s'accapara d'une main de toute la puissance des témoignages des manuscrits Latins; et de l'autre, de toute la vaste littérature Hébreu et Grec. D'une logique invincible, il assembla les éléments de son grand savoir, et administra coup après coup au plus dangereux produit de la théologie subversive du Catholicisme.

 

Entre temps, 136 navires espagnoles, dont plusieurs furent armés de 50 canons, naviguèrent vers l'Angleterre pour l'assujettir au Catholicisme. Le parlement Britannique accorda à la reine Élisabeth 30 navires de guerre qui, sous la direction de Francis Drake, s'attaquèrent à la plus grande force maritime de ce temps. Par la souveraine providence de Dieu, l'invincible armada de l'Espagne fut mise à mal par des tempêtes et vaincue par la flotte anglaise composée de navires plus petit et plus maniables. Quelques débris seulement purent regagner l'Espagne. La Contre-Réforme avait complètement échoué grâce à l'intervention divine de notre Dieu Souverain et Tout-Puissant.

 

Le fils de Marie Stuart, Jacques (James) roi d'Écosse, devint aussi roi d'Angleterre, après la mort d'Élisabeth (1603-1625). En 1604, il ordonna la traduction d'une Bible "autorisée" pour l'Angleterre. Il convoqua 48 érudits, dont la majorité furent des Puritains, pour entreprendre cette œuvre sacrée. Cette nouvelle alarma le Vatican qui envoya des espions Jésuites dans le but d'introduire secrètement dans le Texte Reçu des passages du Codex Vaticanus. Mais leur projet échoua, car par la grâce et la providence de Dieu, des gardes furent employés pour surveiller les moindres gestes des traducteurs. Ils tentèrent aussi d'introduire les Apocryphes dans l'Ancien Testament; mais lorsqu'on découvrit leur complot, on condamna les Apocryphes comme un blasphème contre la Parole de Dieu et ils furent rejetés. C'est alors que parut en 1611, l'arme la plus puissante contre Rome, la Bible autorisée de la King-James. Ce fut la victoire de Dieu sur le complot des Jésuites, et Rome trembla de peur devant la Parole inspirée de Dieu dont le texte intégral mettait en ruine toutes les superstitions de la Papauté.

 

La Bible King-James fut publié une trentaine d'années après celle de la Reims-Douai et garda la suprématie depuis ce temps. La Reims-Douai fut modifié à plusieurs reprises pour devenir une approximation de la King-James. Le résultat est que la Reims-Douai des années 1600 et celle de 1900 ne se ressemblent point.

 

Le Nouveau Testament fut publié à Reims en 1582. L'université déménagea à Douai en 1593, où l'Ancien Testament fut publié en 1609-1610, complétant la Bible originale de Reims-Douai. Deux révision furent faites dans l'Ancien Testament et huit dans le Nouveau, représentant des altérations si extensives qu'une autorité Catholique affirma: «La version que nous utilisons maintenant fut tellement altérée que nous ne pouvons la considérer identique à celle qui porte le nom de Douai».

 

Quoique les Bibles utilisées aujourd'hui par les Catholiques d'Angleterre et d'Irlande se nomment la Version Douai, ceci est inapproprié, car elles sont fondé sur une série de révisions entreprises en 1749-1752 par l'évêque Challoner qui en fit plusieurs altérations. Son but fut de rencontrer le besoin des Catholiques de ce temps pour une Bible d'un format et d'un prix raisonnable...  Il y fit tellement de modifications que, selon le cardinal Newman, le texte présenta plutôt une nouvelle traduction. De même, le cardinal Wiseman écrivit: "C'est une exagération que de nommer cette Bible la Reims-Douai, car elle fut tellement altérée et modifiée qu'elle ne ressemble aucunement à l'originale, telle qu'elle fut publié. Dans presque tous les cas, les altérations que fit Challoner prirent la forme d'une approximation de la Version Autorisée (la King-James)".

 

Dans le combat entre la Bible en Grec et celle en Latin dans leurs traductions anglaises respectives, la Vulgate Latine de Jérôme fut vaincue par le Texte Reçu des Réformateurs. Les Jésuites furent obligé de changer leur stratégie de subversion. Réalisant que le Latin fut impuissant pour combattre contre le Texte Reçu, ils se lancèrent dans l'étude du Grec et en devinrent des maîtres accomplis. Ils étaient conscient que des manuscrits Grecs de la Bible de Constantin leurs étaient disponibles, et ceci dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament. Utiliser ces manuscrits pour renverser et vaincre le Texte Reçu demandait un entraînement intensif et un travail gigantesque, car le Texte Grec des Réformateurs se présentait invincible. Non seulement ceci, mais il fallait qu'ils confrontent le chef-d'œuvre du Protestantisme anglais, la plus célèbre version jamais publiée en aucune langue, le pilier de la foi chrétienne authentique, la King-James.

 

La tâche des Jésuites était donc double: a) supplanter l'autorité du Grec dans la Texte Reçu en produisant un autre Nouveau Testament Grec; b) produire une nouvelle version anglaise à partir de ce nouveau texte falsifié qui s'opposerait à la King-James et la rendrait complètement inutile. Ceci était nécessaire pour redonner du prestige à la Vulgate. Il fallait donc qu'ils utilisent les même manuscrits Grecs que Jérôme employa dans sa traduction Latine pour produire une nouvelle traduction anglaise, tout comme ils avaient fait avec la Reims-Douai.

 

La Bible française des Jésuites

En France, la situation ne fut pas de même qu'en Angleterre. "La France", nous dit Edmond Paris (The Secret History of the Jesuits), "fut le berceau de la Société des Jésuites. En effet, celle-ci fut fondée le jour de l'Assomption 1534, dans la chapelle de Notre-Dame de Montmartre. La France fut aussi la foyer d'une multitude de Sociétés Secrètes telles que les Rose-croix et la Franc-maçonnerie, tous sous le contrôle des Jésuites pour atteindre leur but d'une domination mondiale de la Papauté. Ce fut dans le but de cet idéal que fut formé sous leur instigation en 1882, l'organisation si bien connue des Chevaliers de Colomb; afin que tous puissent servir aux intérêts du Vatican et à la plus grande gloire de Satan qui siège comme Souverain Pontife.

 

"Le but des Catholiques était d'exterminer le Protestantisme", nous dit J.M. Nicole: "ils étaient soutenus dans cette voie par le pape Pie V et par Philippe II, roi d'Espagne. T[ot après la mort de François II, son frère Charles IX lui succéda (156O-1574). La tutelle passa à sa mère Catherine de Médicis, Italienne sans scrupules et dévorée d'ambition. Elle convoqua à Poissy un colloque pour voir s'il y aurait un moyen de concilier le Catholicisme et la Réforme. Face au cardinal Charles de Guise et au général Jésuite Lainez, Théodore de Bèze était le porte parole des Protestants, et son discours fit grande impression.  On se rendit compte que l'union était impossible ...  L'entrevue de Bayonne entre Catherine de Médicis et la duc d'Albe orienta la politique française dans un sens hostile à la Réforme ... Le fait le plus marquant de cette histoire est la massacre de la Saint-Barthélemy. La nuit du samedi 23 au dimanche 24 août 1572, à trois heures du matin, le tocsin sonna à l'Église Saint-Germain l'Auxerrois. Les archers Catholiques commencèrent par assassiner l'amiral Gaspard de Coligny. Puis, pendant trois jours, ce ne fut qu'une série de massacres, outrages, viols, pillage. La cour du Louvre ruisselait de sang. Les eaux de la Seine étaient rougies, tant on y jetait de cadavres ensanglantés.  Le nombre des victimes atteignit, d'après la martyrologe de Crespin, 10,000. Les jours suivants, des scènes analogues se produisirent dans presque toutes les grandes villes de province, où, suivant les statistiques, 30,000 à 100,000 personnes furent mises à mort. La nouvelle de ces atrocités fut accueillie avec joie à Madrid, et à Rome où la pape Grégoire XIII fit frapper une médailla de souvenir. Le Protestantisme était meurtri, mais cependant pas exterminé".

 

Par après, sous l'instigation des Jésuites, un prêtre Catholique français, Richard Simon (1632-1712), fonda l'école de la Critique Textuelle destructive. J.M. Nicole nous dit:

 

"Le mouvement rationaliste français débute avec le prêtre oratorien Richard Simon qui ouvre la voie à la critique biblique. Simon ne croyait pas que le Pentateuque fut de Moise. L'initiateur de cette critique fut le Français Jean Astruc (1684-1766), qui se basait sur le fait que Dieu est appelé tantôt Elohim, tantôt Yahweh. Eichhorn, de Wette, Kuenen et Reuss élaborèrent toujours plus cette hypothèse".

 

Jay P. Green ajoute "Interlinear Greek-English New Testament": "Jean Astruc développa la théorie de classification des manuscrits qui ruina un siècle d'érudition théologique. Cette théorie fut développée d'avantage par un autre prêtre Catholique du nom d'Alexandre Geddes (1737-1802). Les Jésuites utilisèrent des Protestants sans scrupules pour accomplir leur sale besogne, tel que- Johann Griesbach (1745-1812), C. Lachmen (1793-1851), F. Tischendorf (1815-1874), S.P. Tregelles (1813-1875); et couronnèrent leur oeuvre diabolique avec B.F. Westcott (1825-1901) et F.J.A. Hort (1828-1892)".

 

Le début du 17" siècle vit naître le mouvement du Jansénisme au sein du Catholicisme. Ce mouvement fondé par l'évêque d'Ypres, Jansénius (1585-1638), déplorait que l'Église Catholique en général et les Jésuites en particulier avaient abandonné les doctrines d'Augustin, principalement la dépravation totale de l'homme, la grâce irrésistible accordée indépendamment de toute mérite, et ceci en vertu de la prédestination. Blaise Pascal (1623-1662) s'était converti aux idées du Jansénisme. Il mit son génie à les défendre dans ses "Lettres Provinciales", où il dénonçait, textes à l'appui, la doctrine et surtout la morale des Jésuites. Les jansénistes s'établirent à Port-Royal, près de Paris. Ils vivaient en solitaires, étudiaient les Écritures, et y ouvrirent des institutions d'enseignements. La Maître de Sacy publia sa traduction de la Bible sur la Vulgate. Les Jésuites surtout s'acharnèrent contre aux. Ils obtinrent du Pape la condamnation de cinq propositions qui, selon eux, résumaient certains enseignements de l'Augustinus, sans d'ailleurs s'y trouver textuellement. Les Jésuites ne fléchirent point et persistèrent dans leur rage contre eux. Louis XIV haïssait les jansénistes. Il fit chasser les dernières nonnes de Port-Royal, où les jansénistes habitèrent, et détruire les bâtiments.

 

Cette controverse intérieur du Catholicisme succomba dans la lutte. Son rapprochement à la théologie Réformée sur la prédestination et ses assauts contre les Jésuites, ne purent être toléré par la Papauté. Quoiqu'ils furent persécuté par les Jésuites, il faut remarquer qu'ils étaient soumis aux directives du Concile de Trente qui interdisait le recours aux textes originaux dans la traduction des Écritures. La Bible de Sacy, traduite sur la Vulgate Latine, s'avérait donc être une Bible Jésuite.

 

Isaac Louis Lemaistre, plus connu sous le nom de "de Sacy", était bien préparé pour travailler à la traduction de la Bible. Les traductions faites par les Protestants ne comptaient pas pour les Catholiques, et demeuraient suspectes d'interprétation non orthodoxe. Déjà vers 1640 les solitaires de Port-Royal s'étaient proposé de traduire le Nouveau Testament. La plupart des solitaires de Port Royal, y compris Pascal, collaborèrent à ce travail. Les principaux traducteurs furent Isaac Lemaistre, son frère Antoine, Arnauld, Nicole, et le duc de Luynes. La part principale revient aux deux premiers, descendants des Huguenots élevé dans le Catholicisme, lorsque leur père fut enfermé dans la Bastille comme hérétique pour s'avoir converti à la religion Réformée. Ces cinq savants s'assemblaient pour travailler ensemble. Jean Racine, faisait le schéma, et il ne le présentait presque jamais comme il l'avait fait, mais il avait lui-même la plus grande part aux modifications. Arnauld était presque toujours celui qui déterminait le sens. Nicole avait toujours devant lui les écrits de Chrysostome et de Théodore de Bèze, ce dernier afin de l'éviter. "Voila, pour finir, un détail piquant", nous dit Daniel Lortsch. Ceci nous indique carrément que les traducteurs s'opposèrent au Texte Reçu de Bèze. Cette attitude néfaste semble s'avoir propagée chez leurs descendants.

 

La persécution contre Port-Royal recommença en 1660, et les traducteurs furent obligés de se disperser. Le travail ne put être repris qu'en 1666. Un commissaire civil, instruments des Jésuites, avait obtenu contre eux un décret d'emprisonnement.

 

De Sacy fut enfermé à la Bastille, mais non pour les mêmes raisons que son père. Lors de son emprisonnement, il traduisît l'Ancien Testament sur la Latin de la Vulgate. Cette traduction l'occupa pendant toute sa captivité. Il l'acheva la veille même de son élargissement, le 1 Novembre 1668.

 

Pendant que de Sacy était à la Bastille, les Jansénistes firent imprimer leur Nouveau Testament à Amsterdam, car on leur en refusait l'autorisation en France. Il partait le nom d'un libraire de Mons, Migeot, et était revêtu des approbations de l'archevêque de Cambrai, de l'évêque de Namur, d'un privilège de Charles II, roi d'Espagne, et d'une approbation de l'Université de Louvain, propre à désarmer la Sorbonne. Ce Nouveau Testament fut favorablement accueilli par tous les Catholiques et les apostasiés. Il fut imprimé en bons caractères pour les riches, en caractères très commun pour les pauvres; avec des notes pour les savants, sans notes pour le simple peuple; en petit format pour être porté plus facilement, en plus grand pour être gardé dans les bibliothèques; en français seulement pour ceux qui n'entendent que cette langue, et avec la Grec et le Latin, pour ceux qui sont capables de confronter les textes.

 

Quant à l'Ancien Testament, de Sacy, selon la vieille tradition romaine, il se vit imposer comme condition pour le publier, d'y ajouter des explications. Ce fut un retard de plus de vingt années. Commencée en 1672, l'impression de la Bible annotée de "de Sacy" ne fut terminée qu'en 1696, c'est à dire douze ans après sa mort, survenue en 1684. De Sacy put cependant achever les explications de l'Ancien Testament. L'édition de 1701 est revêtue des approbations de l'abbé Courcier, théologal de Paris, de quatre docteurs en théologie de la Faculté de Paris, et du cardinal de Noailles, archevêque de Paris.

 

"Malheureusement cette version a été faite sur la Vulgate, et elle en reproduit certaines erreurs", nous dit Daniel Lortsch. "De Sacy suivit la Vulgate parce qu'elle était, dit-il, "plus en usage dans l'Église", sans doute aussi parce que c'était la version ecclésiastique, et qu'il croyait à l'autorité de l'Église Catholique".

 

Il faut stipuler que la Bible de Sacy n'a aucune ressemblance avec la Reims-Douai des Jésuites, sauf pour son texte de base qui est la Vulgate. Toutefois, son rôle de subversion a été le même. On a contesté aux chrétiens évangéliques, et même très vivement, le droit de répandre la version de Sacy. D'ardentes controverses ont eu lieu à ce sujet, soit en France, sait en Angleterre. Répandre cette version, a-t-on dit, c'est répandre une Bible qui enseigne les erreurs romaines, une Bible qui n'est pas la Parole de Dieu.

 

Le serment secret des Jésuites

On sait que les Jésuites forment l'une des armées secrètes du Pape. Leur devise est bien connue: "La fin justifie les moyens," toujours "pour la plus grande gloire de Dieu" ! Voici le texte complet du serment secret que doivent prononcer les Jésuites de haut rang.


Ce serment a été inscrit dans le "United States Congressional Record" (Journal Officiel du Congrès Américain), Archives du 62e Congrès (House Calendar # 397, Report # 1523 du 15 février 1913, pages 3215-3216. Ce serment a également été cité par Charles Didier dans son ouvrage "Subterranean Rome" (
La Rome souterraine), édité à New York en 1843, traduit de l'original Français.

 

Quand un Jésuite de rang mineur accède à un poste de commandement, on le conduit à la chapelle d'un couvent de l'Ordre, où il se retrouve devant trois autres personnes seulement, le Principal, ou Supérieur, se tenant devant l'autel. Celui-ci est encadré de deux moines. L'un d'eux tient une bannière aux couleurs jaune et blanche, les couleurs du Pape. L'autre porte une bannière noire, où figurent une dague et une croix rouge, au-dessus d'un crâne et de deux tibias croisés, avec les lettres INRI. Au-dessous de ces lettres, figurent ces mots écrits en Latin: IUSTUM NECAR REGES IMPII. Cela signifie: "Il est juste d'exterminer les rois impies."

 

Une croix rouge est posée au sol, sur laquelle le postulant s'agenouille. Le Supérieur lui tend un petit crucifix noir, qu'il prend dans sa main gauche et presse contre son cœur. Le Supérieur lui présente en même temps une dague, que le postulant doit saisir par la lame, et dont il applique la pointe contre son cœur. Le Supérieur, qui continue à tenir la dague par le manche, s'adresse ensuite au postulant:


"Mon fils, jusqu'à présent on t'a enseigné à maîtriser l'art de la dissimulation: à être un Catholique Romain parmi les Catholiques Romains, et même à être un espion parmi tes propres frères ; à ne croire aucun homme, à ne faire confiance à aucun homme ; parmi les Réformés, à être un Réformé; parmi les Huguenots, à être un Huguenot ; parmi les Calvinistes, à être un Calviniste; parmi les autres Protestants, à être en général un autre Protestant; à obtenir leur confiance, et même à t'efforcer de prêcher du haut de leurs pupitres ; à dénoncer avec toute la véhémence dont tu es capable notre Sainte Religion et le Pape; et même à t'abaisser jusqu'à te faire Juif parmi les Juifs, afin de pouvoir rassembler toutes les informations nécessaires à ton Ordre, en tant que fidèle soldat du Pape.


"On t'a enseigné à planter insidieusement des semences de jalousie et de haine entre les communautés, les provinces, et les États qui étaient en paix; à les inciter à commettre des actes sanglants; à les provoquer à la guerre les uns avec les autres, et à déclencher des révolutions et des guerres civiles dans des pays qui étaient indépendants et prospères ; à cultiver les arts et les sciences et à jouir des bienfaits de la paix; à te ranger aux côtés des combattants et à agir secrètement avec tes frères Jésuites qui pourraient être engagés dans la partie adverse, tout en étant ouvertement opposés à la cause que tu défends; pour la seule raison que l'Église puisse toujours être du côté des vainqueurs, dans les conditions fixées dans les traités de paix, et parce que la fin justifie les moyens.


"On t'a enseigné à travailler comme un espion, à recueillir tous les faits, statistiques et informations qui sont en ton pouvoir, de toutes les sources possibles; à gagner la confiance des Protestants et des hérétiques de toutes sortes, jusque dans leurs familles ; à gagner la confiance des commerçants, des banquiers, des avocats, de ceux qui travaillent dans les écoles et les universités, dans les Parlements et les législatures, dans les tribunaux et les Conseils d'État, et dans toutes les institutions des hommes, au profit du Pape, dont nous sommes les serviteurs jusqu'à la mort.

 

"Jusqu'à présent, tu avais reçu tes instructions en tant que novice et néophyte, tu avais servi en tant que coadjuteur, confesseur et prêtre, mais tu n'avais pas été investi de tout ce qui est nécessaire pour commander dans l'armée de Loyola, au service du Pape. Tu dois servir la durée fixée, en tant qu'instrument et exécutant, sous la direction de tes supérieurs ; car personne ne peut commander ici sans avoir consacré ses œuvres par le sang des hérétiques; "car sans effusion de sang, personne ne peut être sauvé."


"En conséquence, pour t'équiper pour ton œuvre et pour assurer pleinement ton salut, outre le vœu d'obéissance à ton Ordre et au Pape, que tu as déjà prononcé, je te demande de répéter après moi:

(Texte du serment):

"Moi, … , en présence maintenant du Dieu Tout-Puissant, de la Bienheureuse Vierge Marie, du Bienheureux Saint Jean-Baptiste, des Saints Apôtres, de Saint Pierre, de Saint Paul et de tous les saints, armée sacrée des Cieux, ainsi qu'en votre présence, mon Père Spirituel, Supérieur Général de la Société de Jésus, fondée par Saint Ignace de Loyola, sous le pontificat de Paul III, et qui a subsisté jusqu'à ce jour ; par le sein de la Vierge, la Mère de Dieu, et par la verge de Jésus-Christ, je déclare et jure que Sa Sainteté le Pape est le Vice-Régent de Christ, et le seul véritable Chef de l'Eglise Catholique et Universelle dans toute la terre ; et que, par la vertu des clefs lui permettant de lier et de délier, clefs qui ont été données à Sa Sainteté par mon Sauveur, Jésus-Christ, il possède le pouvoir de déposer les Rois, Princes, Chefs d'Etat et de Gouvernement hérétiques, afin qu'ils soient complètement annihilés.

"Par conséquent, je défendrai de toutes mes forces cette doctrine, et le droit de Sa Sainteté de détruire l'autorité de tous les usurpateurs et de tous les hérétiques, notamment les Protestants, en particulier ceux qui appartiennent aux Eglises Luthériennes d'Allemagne, de Hollande, du Danemark, de Suède et de Norvège, et qui sont sous l'autorité des prétendues Eglises d'Angleterre et d'Ecosse, ainsi que de leurs branches établies en Irlande, sur le continent américain et partout dans le monde, pour ce qui concerne toutes leurs croyances hérétiques, qui s'opposent à l'Eglise Mère sacrée de Rome. Je dénonce, et je renonce maintenant à toute allégeance à tout Roi, Prince ou Etat hérétique, qu'il soit Protestant ou Libéral ; je refuse toute obéissance à leurs lois, magistrats ou officiers. En outre, je déclare que les doctrines des Eglises d'Angleterre et d'Ecosse, des Calvinistes, des Huguenots, de tous les autres Protestants et de tous les Francs-Maçons, dont des doctrines dignes de damnation, comme sont dignes de damnation tous ceux qui ne renoncent pas à ces doctrines.

"Je déclare aussi que j'aiderai, assisterai et conseillerai tous les agents de Sa Sainteté, dans tous les endroits où ils pourraient se trouver, en particulier en Suisse, en Allemagne, en Hollande, en Irlande et en Amérique, ou dans tout autre pays ou territoire où je me trouverai ; que je consacrerai toutes mes énergies à extirper les doctrines Protestantes ou Maçonniques, et à détruire toute leur prétendue puissance, qu'elle soit légale ou autre. Je promets aussi et je déclare que toutes les religions sont hérétiques, pour la propagation des intérêts de notre Mère l'Eglise ; de garder secrets et privés tous les conseils de ses agents, lorsqu'ils se sont confiés à moi, et de n'en rien divulguer, ni en paroles, ni par écrit, ni de quelque manière que ce soit ; mais d'exécuter tout ce qui m'a été confié, donné ou ordonné par vous, mon Père Spirituel, ou par tout autre membre de cet Ordre sacré.


"Je déclare aussi et je promets que je n'aurai jamais aucune opinion ni volonté personnelles, aucune réserve mentale, même jusqu'à la mort (perinde ac cadaver), mais que j'obéirai sans hésiter à tous les commandements que je pourrai recevoir de mes supérieurs dans la milice du Pape et de Jésus-Christ ; que j'irai dans toutes les parties du monde où je serai envoyé, dans les régions glacées du Nord, dans les jungles de l'Inde, dans les centres de civilisation de l'Europe, ou dans les endroits sauvages où vivent les tribus barbares de l'Amérique, sans murmurer ni me plaindre, mais en étant soumis dans toutes les choses qui m'auront été communiquées.


"Je déclare encore et je promets que, lorsque l'opportunité se présentera, je mènerai une guerre incessante, secrète ou ouverte, contre tous les hérétiques, Protestants ou Maçons, comme on me l'ordonnera, pour les extirper de la face de la terre ; que je ne tiendrai compte ni de l'âge, ni du sexe ni de la condition sociale, et que j'accepte de pendre, brûler, détruire, échauder, écorcher, étrangler et enterrer vivants ces infâmes hérétiques ; que je fendrai les entrailles et le ventre de leurs femmes ; que j'écraserai la tête de leurs enfants contre les murs, afin d'annihiler cette race exécrable ; que, si je ne peux pas le faire ouvertement, j'utiliserai en secret la coupe empoisonnée, la cordelette de strangulation, le poignard, ou la balle de plomb, quels que soient le rang, la position, la dignité ou l'autorité des personnes, leur condition de vie publique ou privée, et comme pourront me le demander à tout moment les agents du Pape, ou le Supérieur de la Fraternité du Saint Père, de la Société de Jésus.


"En confirmation de quoi, je consacre à présent ma vie, mon âme, et toute ma force corporelle à cette cause et, avec cette dague que je reçois maintenant, je signe de mon nom avec mon propre sang comme témoignage de mon engagement ; si, par la suite, je suis trouvé menteur, ou affaibli dans ma détermination, que mes frères et compagnons d'armes de la milice du Pape me coupent les mains et les pieds, me fendent la gorge d'une oreille à l'autre, m'ouvrent le ventre et y versent du soufre brûlant, avec tous les châtiments qui peuvent m'être infligés sur la terre, et que mon âme soit perpétuellement torturée par les démons dans l'enfer éternel.


"Je m'engage à toujours voter pour un Chevalier de Colomb (NDE: Knight of Colombus, Ordre secret Catholique), de préférence à un Protestant, et surtout à un Franc-Maçon, même s'il faut quitter mon parti pour cela; si deux Catholiques s'affrontent dans une élection, je voterai pour celui qui défendra le mieux notre Mère l'Église. Je ne conclurai aucun contrat, ni n'emploierai aucun Protestant, s'il est en mon pouvoir d'employer, ou de faire affaire avec un Catholique. Je m'efforcerai de placer des jeunes filles Catholiques dans des familles Protestantes, pour recevoir chaque semaine un rapport sur les activités privées de ces hérétiques. Je me fournirai les armes et les munitions nécessaires, pour pouvoir les utiliser quand on me le demandera, ou quand je recevrai l'ordre de défendre l'Église, soit en tant qu'individu, soit avec la milice du Pape.


"Tout cela, moi, … , je jure, au nom de la Sainte Trinité, et du Saint sacrement que je vais maintenant prendre, de l'observer, selon le serment que je prononce. En témoignage de quoi, je prends ce très Saint sacrement de l'Eucharistie, et confirme mon témoignage par mon nom écrit à la pointe de cette dague, trempée dans mon propre sang, en le scellant en présence de ce Saint sacrement."

 

(Il reçoit ensuite l'hostie (le dieu galette) du son Supérieur, et écrit son nom à la pointe de sa dague, trempée dans son propre sang, après l'avoir prélevé au-dessus de son cœur).

(Le Supérieur ajoute):

"Mets-toi à présent debout, et je t'instruirai dans le Catéchisme nécessaire pour te faire connaître par tout membre de la Société de Jésus appartenant à ton rang. Tout d'abord, toi, en tant que Frère Jésuite, tu feras devant ton frère le signe de la croix, comme tout Catholique ordinaire ; ensuite, l'un de vous croisera ses poignets, les paumes de ses mains ouvertes. En réponse, l'autre croisera ses pieds, l'un au-dessus de l'autre. Le premier pointera ensuite le centre de sa main gauche avec l'index de sa main droite, tandis que l'autre pointera le centre de sa main droite avec l'index de sa main gauche. Le premier fera ensuite un cercle autour de sa tête avec sa main droite, en la touchant ; l'autre touchera ensuite le côté gauche de sa poitrine avec l'index de sa main gauche, juste au-dessus du cœur. Le premier passera ensuite sa main droite en travers de la gorge de l'autre qui, à son tour, fera glisser une dague du haut de l'estomac vers le bas de l'abdomen de l'autre. Le premier dira alors IUSTUM, l'autre répondra NECAR, le premier ajoutera REGES, et l'autre dira IMPII. Le premier présentera ensuite un petit morceau de papier plié en quatre d'une manière particulière. L'autre coupera ce papier longitudinalement. En ouvrant le papier, apparaîtra le nom JÉSUS écrit trois fois, au-dessus et sur les deux bras horizontaux d'une croix.

 

Vous vous poserez ensuite les questions suivantes, en donnant les réponses indiquées :
Q : D'où viens-tu ? R : De la Sainte Foi.

Q : Qui sers-tu ? R : Le Saint Père de Rome, le Pape, et l'Eglise Catholique et Universelle dans toute la terre.

Q : Qui te commande ? R : Le successeur de Saint Ignace de Loyola, le fondateur de la Société de Jésus, ou des Soldats de Jésus-Christ.

Q : Qui t'a reçu ? R : Un homme vénérable aux cheveux blancs.

Q : Comment ? : R : Avec une dague nue. Je me suis mis à genoux sur la croix, sous les bannières du Pape et de notre Ordre sacré.
Q : As-tu prêté serment ? R : Oui, de détruire les hérétiques et leurs gouvernements, et de ne tenir compte ni de l'âge, ni du sexe, ni de la condition sociale ; d'être semblable à un cadavre, sans opinion ni volonté propre, mais d'obéir implicitement à mes Supérieurs en toutes choses, sans hésitation ni murmure.

Q : Feras-tu cela ? R : Je le ferai.

Q : Comment voyages-tu ? R : Dans la barque de Pierre le pêcheur.

Q : Où voyages-tu ? R : Dans les quatre coins du globe.

Q : Pour quel but ? R : Pour obéir aux ordres de mon Général et de mes Supérieurs, et pour exécuter la volonté du Pape, en remplissant fidèlement les conditions de mes serments.
- Va donc dans le monde entier, et prends possession de toute terre au nom du Pape. Celui qui ne l'acceptera pas comme Vicaire de Jésus et Son Vice-Régent sur la terre, qu'il soit maudit et exterminé !"

 

Certaines sources (Catholiques, bien entendu), ont mis en doute l'authenticité de ce serment abominable. Personnellement, connaissant l'Histoire de l'Église Catholique et ses atrocités passées, nous estimons que l'existence de ce serment est parfaitement plausible. Cependant, nous avons fait une recherche pour vérifier le contenu de cet article. Voici ce que nous avons trouvé:

 

Les archives du Congrès Américain ont effectivement reçu ce document comme "pièce à conviction," à la suite d'une plainte déposée par un candidat malheureux à des élections législatives locales. Ce dernier, un Catholique, s'était plaint que le candidat Protestant qui lui était opposé, et qui avait été élu, avait divulgué, au cours de la campagne, le serment secret qu'aurait prononcé son adversaire, en tant que membre d'un Ordre secret Catholique. Le candidat Protestant avait énergiquement "protesté," affirmant qu'il n'était pour rien dans cette campagne.

 

Le fait que ce document ait été annexé à la plainte ne constitue donc pas une preuve de son authenticité. Toutefois, comme le dit l'auteur de l'article, un ancien Jésuite, le Dr Alberto Rivera, échappé de l'Ordre en 1967, a pu confirmer que le texte du serment qu'il avait dû prononcer était exactement le même que celui que nous avons reproduit.

 

D'après le Pasteur Luthérien Jack Cascione, qui a étudié cette question des serments prononcés par les membres du clergé Catholique, ce serment des Jésuites a bien existé. Il n'était d'ailleurs pas aussi secret que cela, et aurait été en vigueur jusqu'en 1974. Ce qui signifie qu'il y aurait encore un bon nombre de Jésuites âgés et haut placés qui l'auraient prononcé ! (Voir à ce sujet le site anglais http://www.reclaimingwalther.org/articles/jmc00101.htm ).


Toutefois, quand on connaît les ruses des Jésuites et du Vatican, et ce dont ils sont capables, on peut simplement se demander si ce serment ne serait pas toujours secrètement en vigueur chez les Jésuites, sous une forme peut-être plus modernisée, mais sans que le fond en soit changé.


Par ailleurs, il faut rappeler que les relations du Pape avec les Jésuites se sont dégradées depuis 1967 et le Concile de Vatican II. En effet, les Jésuites étaient devenus les principaux partisans du courant "libéral" au sein de l'Église Catholique, en opposition au courant "traditionaliste" qui s'est imposé par la suite, en la personne du Pape Jean-Paul II et, actuellement, de Benoît XVI.

 

Aujourd'hui, si l'on veut étudier une source de subversion mondiale réelle au service inconditionnel du Pape, il suffit de s'intéresser aux activités de l'Opus Dei.

 

L'Opus Dei a sans doute pris la succession de l'Ordre des Jésuites, comme fer de lance de la Contre-Réforme engagée par Rome. Nous espérons avoir l'occasion de vous présenter un jour plus en détail l'organisation et les activités de l'Opus Dei.

 

Ce qui est incontestable, c'est qu'une organisation comme l'Eglise Catholique, puissance temporelle, financière et politique tout autant que religieuse, sert non pas la Vérité de la Parole de Dieu, mais le mensonge de sa propre Tradition apostate. Elle ne peut compter sur le soutien du Seigneur pour étendre son action. Il lui faut donc mettre en place des rouages nombreux et compliqués, et de solides courroies de transmission, pour faire fonctionner son énorme machine. D'où la nécessité, pour tout le clergé Catholique, de prononcer des vœux d'obéissance absolue au Pape. Ces vœux s'accompagnent souvent de serments solennellement prononcés, assortis de malédictions en cas de manquements. Ces serments sont prononcés au mépris de l'enseignement de Jésus-Christ, qui a dit clairement que tout serment était diabolique (Matthieu 5 :37).

 

Tout ce système oppressif crée de nombreux et profonds liens spirituels parmi tout le peuple Catholique. Seule la grâce et la miséricorde de Jésus-Christ peuvent briser des liens aussi puissants. Le Seigneur libère toujours par la Vérité. Si nous voulons donc aider les Catholiques à se défaire de ce joug spirituel pour entrer dans la liberté du Seigneur, nous devons nous-mêmes connaître, vivre, et proclamer hardiment la Vérité de Dieu, incarnée dans Sa Parole, et dans le Personne du Seigneur Jésus-Christ !

Quand nous voyons le travail magnifique opéré dans la vie d'un ancien Jésuite comme Paul Blomme, auteur du dernier ouvrage que nous avons publié, "La Croix, l'Eglise et le Conflit," nous ne pouvons que rendre gloire au Seigneur pour Sa puissance et Sa miséricorde ! Que tous les Jésuites (et tous les Catholiques) puissent entendre la voix de la Vérité, et entrer réellement au service de Jésus !

 

Le monde malade des Jésuites

" Aucun événement politique ne peut être correctement appréhendé sans considération de l'implication du Vatican. Et aucun événement d'importance dans le monde ne se produit sans que le Vatican n'y participe, que ce soit de manière explicite ou implicite. " (Avro Manhattan, " Chevalier "de l'Ordre de Malte, Historien britannique / 1960 - Le Vatican et la Politique dans le Monde)

 

" Les Jésuites offrent au monde en général un système théologique selon lequel n'importe quelle loi, Divine ou humaine, peut être enfreinte en toute impunité, et les Bulles papales ignorées. C'est une effroyable religion; une religion que les honnêtes gens doivent abhorrer. " (M.F. Cusack, religieuse / 1896 - Le Pape Noir)

 

" Les Jésuites se rient de nous; et profitant de cette hilarité, le serpent à sonnette s'enroule à nos pieds, et vient nous frapper en plein cœur. " (Edwin Sherman, franc-maçon américain / 1883 -La Troupe des Machinistes de l'Enfer)

 

Il est apparu récemment sur le site NineOneOne.nl (site contenant d'ailleurs des dizaines de vidéos très intéressantes sur de nombreux sujets traités sur ONCT) une vidéo d'une quarantaine de minutes remplie de citations faisant porter sur l'Église romaine catholique et les Jésuites l'origine de nombreux maux et conspirations, dont la création de la Réserve Fédérale US gérée par les familles banquières comme les Rockefeller et les Rotschild, le développement du Nouvel Ordre Mondial, l'assassinat de JFK, et même le naufrage du Titanic ! Dans ce dernier cas, il est affirmé que l'amiral Smith, qui aurait été Jésuite lui-même, aurait été ordonné de couler le Titanic pour tuer trois hommes très riches comptant parmi les passagers, hommes qui se seraient opposés à la création de la Réserve Fédérale l'année suivante. Voici le texte de l'Interview, assez long mais aussi très révélateur:

 

«Eric PHELPS est l'auteur d'un ouvrage au vitriol intitulé VATICAN ASSASSINS, ouvrage historique extrêmement bien documenté qui montre au lecteur, avec une pluie de détails, où se situent le VRAI pouvoir diabolique et le contrôle de cette planète (ou en tout cas la partie qui se trouve dans cette dimension physique). VATICAN ASSASSINS fait également connaître au lecteur un certain nombre de vieux documents inestimables et de manuscrits historiques que 'certaines personnes' se sont efforcé de retirer des étagères de pratiquement toutes les bibliothèques. La plupart de ces documents sont d'une telle rareté, que leur remise en circulation auprès du public est un énorme service rendu à tous les amateurs d'histoire assoiffés de vérité. Ce qu'écrit Eric est d'un tel intérêt, que nous avons décidé de reprendre un certain nombre de points précis en lui demandant de répondre à nos questions. En effet, les travaux et les déductions d'Eric sont d'un niveau nettement plus élevé que ce que nous avons l'habitude d'entendre dans la sphère du conspirationnisme. Qui plus est, nous avons remarqué non sans quelque surprise, pendant l'année écoulée, à quel point ses travaux ont été l'objet d'attaques hystériques et sans fondements, mais jamais frontales. Bien que notre intention ait été d'axer principalement la conversation sur la situation actuelle, certains points particuliers du passé demandaient clarification.

 

 

MARTIN: j'aimerais axer cette conversation principalement sur la situation actuelle. Mais avant d'en arriver là, je souhaiterais clarifier une fois pour toutes un point susceptible d'entraîner la confusion dans l'esprit de nos lecteurs, celui concernant Les Protocoles des Anciens Érudits de Sion. Il y a eu maintes sources et citations se réclamant des Protocoles. Il s'agissait de faux. Ce n'était en réalité qu'une contrefaçon, ce qui signifie qu'elle se basait sur un document antérieur. Tout le monde pense que ce sont les Juifs, ou les Khazars, qui sont les auteurs des Protocoles, mais vos recherches infirment cette thèse. Qui, à votre avis, sont les auteurs des Protocoles des Anciens Érudits de Sion ?

 

ERIC: Le cardinal Bea, confesseur du pape Pie XII (le Pape d'Hitler), était un cardinal jésuite extrêmement puissant au sein même du Vatican. Selon Alberto Rivera, lors d'une conversation avec le cardinal Bea, ce dernier lui révéla que les Protocoles avaient été rédigés par des Juifs fidèles au Pape. Mais je ne pense pas que des Juifs aient rédigé les Protocoles. Je ne pense pas qu'on ait raconté toute l'histoire à Alberto Rivera, pour la bonne raison qu'il n'avait pas de " droit de savoir ". La rétention d'information a toujours été une procédure de routine pour les jésuites. Je pense que des éléments fidèles au Pape ont effectivement écrit les Protocoles, mais que ces derniers étaient des jésuites, pour citer Leo Lehmann (l'ex-prêtre catholique irlandais qui se convertit à l'évangélisme et fonda une mission adventiste à New York). Il déclara que les jésuites étaient les auteurs des Protocoles, et que ce n'était pas une nouvelle supercherie, sur la foi du document qu'ils écrivirent au sujet de leur attaque contre les jansénistes, intitulé Les Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine. Ainsi, les jésuites ont écrit les Protocoles de la même manière qu'ils ont écrit les Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine, et le langage des Protocoles est identique à celui de la réunion Secrète de Chieri (1825). J'ai par ailleurs une citation d'un chrétien évangéliste brillant, le prêtre catholique irlandais auquel je me référais précédemment. Il a écrit un ouvrage intitulé Derrière les Dictateurs, d'abord sorti en 1942 avant qu'il n'y ait deux autres éditions. J'ai celle de 1945, dans laquelle Le Dr. Leo Lehmann déclare que les jésuites sont les auteurs des Protocoles. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, je voudrais juste vous dire qui était le Dr. L. H. Lehmann. Né à Dublin en Irlande, il fut d'abord éduqué chez les nonnes et les frères chrétiens. Il entama ses études de prêtrise au Mungret College à Limerick, puis au Hallows College à Dublin. En 1918, il partit terminer ses études de théologie à l'Université de Propaganda Fide à Rome, où il fut ordonné prêtre en 1921. Il s'agit donc d'un évangéliste, ancien prêtre irlandais, qui a eu maille à partir avec les jésuites, et qui savait EXACTEMENT qui ils étaient en réalité. Lorsque vous avez été impliqué dans des procédures en justice au Vatican, vous connaissez la loi. Et vous connaissez l'histoire de vos adversaires. Voici ce qu'il a dit sur l'origine des Protocoles, et qu'on peut lire en page 15 de son livre, Derrière les Dictateurs : " Bien qu'ayant été publiés pour la première fois en Russie en 1903, les Protocoles [des Anciens Érudits] de Sion sont originaires de France et remontent à l'affaire Dreyfus, dont les jésuites étaient les premiers instigateurs. Il était prévu que les Protocoles prennent effet en France, à l'occasion du renversement du gouvernement " judéo-maçonnique " de la République Française. Mais la découverte de la gigantesque escroquerie de Leo Taxil, qui avait été ouvertement soutenu par les jésuites, et la conclusion de l'alliance franco-russe, sans oublier les relations épineuses de l'époque entre le Vatican et le gouvernement français, rendirent plus opportun leur lancement en Russie. " Ces Protocoles de prétendus dirigeants Juifs ne sont pas les premiers documents de la sorte fabriqués par les jésuites. Pendant plus d'un siècle avant l'apparition de ces Protocoles, les jésuites avaient déjà eu recours à une falsification du même style, les Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine, contre le jansénisme (un mouvement catholique français hostile aux jésuites répandu dans le clergé séculaire). J'ajouterais même que les jansénistes étaient en fait des calvinistes catholiques. Ils croyaient en la souveraineté de Dieu. Ils croyaient en la justification par la foi. Ils croyaient en maintes doctrines bibliques, et c'est pour cette raison que les jésuites les haïssaient et obtinrent même ultérieurement l'édition d'une Bulle papale à leur encontre. Les jésuites haïssaient les jansénistes, qui comptaient Blaise Pascal parmi leurs membres, à un point tel, qu'ils concoctèrent ce document, les Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine, dans le dessein de leur nuire.

 

MARTIN: en quelle année était-ce ?

ERIC: C'était au XVII° siècle, et cela se passait en France. C'était probablement vers la fin du siècle, puisque c'est à cette époque que Blaise Pascal écrivit ses Lettres Provinciales. [Note : Eric se réfère à un personnage intéressant, un peu du même acabit que le grand Nikola Tesla. Blaise Pascal (1623-1662) était un éminent mathématicien, physicien, théologien et homme de lettres, né à Clermont-Ferrand. En 1647 il inventa la machine à calculer, puis, plus tard, le baromètre, la presse hydraulique et la seringue. Jusqu'en 1654 il passa le plus clair de son temps entre les mathématiques (vous rappelez-vous du triangle de Pascal ainsi que d'autres curieuses découvertes mathématiques et géométriques ?) et les soirées mondaines du tout Paris ; puis cette année-là, une expérience mystique le poussa à rejoindre sa sœur, membre du couvent janséniste de Port-Royal, où il défendit la cause du jansénisme contre les jésuites dans les Lettres Provinciales, qui dénoncent la perversité des jésuites (1656-7.]

 

MARTIN : J'en reviens maintenant à ma lecture: " L'analogie entre les deux falsifications est parfaite; le rassemblement secret dans la forêt de Bourg-Fontaine, le plan des 'conspirateurs' visant à éliminer la papauté et à instaurer la tolérance religieuse parmi toutes les nations ; le prétendu complot contre le Trône et l'Autel, et l'établissement d'un gouvernement mondial en opposition à l'Eglise Catholique. On retrouve la même dramatisation du pôle négatif de l'évolution historique du monde, devant mettre en lumière, par contraste, le pôle positif chrétien (catholique), autour duquel doivent se rassembler toutes les forces conservatrices, la monarchie, l'aristocratie, l'armée et le clergé, afin de sauver le monde de l'assaut de Satan. "

 

ERIC: N'est-ce point identique aux Protocoles ? A part que dans les Protocoles, c'est le Communisme qui est visé. Les deux documents prônent un gouvernement mondial, sous une autorité autre que celle du Pape. C'est ce qui, dans les Protocoles, trahit la main des jésuites, dans la continuité des Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine ; qui plus est, après ce document, les Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine, suivit un autre document important, que nous possédons, à savoir La Conspiration Jésuite, de Leone (Le Plan Secret de l'Ordre), publié en 1848. Ce document raconte comment le jésuite Leone, alors novice âgé de 19 ans résidant à Chieri, en Italie, alors qu'il furetait dans une arrière-salle, surprit une conversation dans une autre pièce entre le Général Jésuite Roothaan et ses provinciaux (vers le milieu des années 1830, vers 1834), et prit des notes depuis sa cachette. Celles-ci révèlent que le Général Jésuite préparait l'avènement d'un gouvernement mondial contrôlant la hiérarchie Catholique Romaine, le Pape, et les différentes monarchies, c'est-à-dire tous les gouvernements du monde. Tout cela est raconté dans l'ouvrage de Leone, la Conspiration Jésuite, édité en 1848. L'ouvrage est sorti en plusieurs langues. Il a fait le tour de l'Europe, ce qui contribua au soulèvement populaire de 1848 contre les jésuites, lors de la Seconde Révolution Française. Mais cette révolution resta sous contrôle, ses leaders furent récupérés, et l'épisode se termina par un renforcement du pouvoir des jésuites en Europe.

 

MARTIN: Vous dites que les Protocoles sont une émanation de l'Affaire Dreyfus (années 1890). Mais bien avant cela ont eu lieu les 25 sessions du concile de Trente (1545-1563). Pouvons-nous faire le lien qui s'impose?

 

ERIC: Oui. A la fin du XIX° siècle, les jésuites étaient occupés à attiser la haine contre les juifs en Allemagne et en France. Un homme auquel il est fait référence dans l'Histoire Universelle du Monde de Ridpath (c'est le seul endroit où j'en ai trouvé la trace) intitula ses travaux " La solution à la question juive ". Hitler, plus tard, allait y revenir, avec sa solution FINALE à la question juive. Donc, ils développaient l'antisémitisme, à la fois en Allemagne et en France.

 

MARTIN : Qui sont-ils donc ?

 

ERIC : Les jésuites. Les jésuites attisaient la haine dans ces deux pays, car ils avaient été expulsés d'Allemagne en 1872 et de France en 1880. C'est pourquoi, à travers leurs agents dans ces deux pays, ils s'en prenaient aux juifs. En France, ils déclenchèrent l'Affaire Dreyfus, dans les années 1890. Cette affaire avait plusieurs finalités. Dont celle de créer l'antisémitisme et de développer la haine des juifs en France. Je répugne à utiliser le mot antisémitisme, car les sémites ne se limitent pas aux juifs. Tout a été calculé pour déclencher la guerre avec l'Allemagne, car le capitaine Dreyfus a été accusé de trahison par voie d'espionnage pour le compte du gouvernement allemand. Tout cela était un montage. Il fut piégé, et on l'envoya pour 10 ans à l'île du Diable, où il a souffert d'horribles tortures. Plus tard, lorsqu'il fut rapatrié, il réussit à prouver son innocence, et les jésuites furent montrés du doigt comme les artisans du complot. Après que toute la France ait été mise au courant, en 1901, les jésuites en furent de nouveau expulsés. L'Affaire Dreyfus est l'un des cas de conspiration jésuite contre les Juifs les plus importants à l'échelle européenne, visant à déclencher une guerre entre la France et l'Allemagne. Car, en effet, il faut se souvenir que les français détestaient les allemands depuis la débâcle que ces derniers leur avaient infligé durant la guerre franco-prussienne de 1870. Et ils avaient soif de vengeance. C'est pourquoi les jésuites ont attisé ce désir de vengeance du peuple et créé un différend franco-allemand, en utilisant les juifs pour faire monter à leur encontre une haine raciale, qui se manifesta en France en 1942 sous le gouvernement de Vichy, lorsque des collaborateurs aidèrent les nazis à rassembler des convois de juifs à destination d'Auschwitz. Et c'est à cette époque, en 1942 sous Pétain, que les juifs furent officiellement réadmis en France. C'est le sens de l'affaire Dreyfus.

 

MARTIN : Qui fut à l'origine du Concile de Trente, du Plan Secret, etc… ? Qui y avait-il, historiquement, derrière tout ça ?

 

ERIC : Eh bien, Diego Lainez succéda à Loyola en tant que Général Jésuite. Lainez était le Général en Second. Ce fut lui la TETE PENSANTE du Concile de Trente. Lainez, jésuite par conviction, était de race juive. Ce point est très important. Car c'est après que ce fait soit connu, en 1593, que l'Ordre décida statutairement qu'AUCUN JUIF NE POURRAIT DESORMAIS FAIRE PARTIE DE L'ORDRE. Ceci est d'une importance capitale. C'est la raison pour laquelle Weishaupt n'était pas juif. C'était contraire aux statuts de l'Ordre qu'un juif puisse en être membre.

 

MARTIN: Que vient faire Weishaupt dans tout cela ?

 

ERIC: Weishaupt était l'instigateur des Illuminati, en collaboration avec la Maison Rothschild; il s'agissait de punir les monarques catholiques d'Europe et le Pape, pour la suppression de la Compagnie de Jésus. Weishaupt n'a donc pas agi seul. Au mois au début, il était sous le contrôle du Général jésuite Ricci, qui décéda en 1775 en Italie. Weishaupt leur obéissait.

 

MARTIN : Qui était le Général jésuite Roothaan ?

 

ERIC : le Général jésuite Roothaan fut le Général de la Société des années 1830 au milieu des années 1850. Ce fut lui qui supervisa le Plan Secret de Chieri, que Leone surprit et au sujet duquel il écrivit.

 

MARTIN : C'est donc la clé de notre conversation. Et qui était Peter Beckx ?

 

ERIC : Peter Beckx était le Général jésuite de la fin du XIX° siècle et du début du XX° siècle. Ce fut lui qui donna l'ordre de couler le Titanic.

 

MARTIN : Parlons de cela maintenant. Comment êtes-vous arrivé à la conclusion historique que ce sont les jésuites qui ont coulé le Titanic ?

 

ERIC : Parce qu'ils en ont tiré avantage. Ils étaient présents, sur place, sur le navire, avant qu'il ne coule. Une organisation aussi puissante que la Compagnie de Jésus, qui jouissait d'un pouvoir colossal avant sa suppression, n'a jamais changé de cap, et a toujours visé l'établissement d'un Ordre Mondial sous l'autorité du Pape. Il est intéressant d'étudier l'histoire de l'Ordre par rapport aux crises nationales en germe - et ici, par rapport au Titanic. Posons-nous la question suivante : quand bien même on ne sait pas où ils étaient sur le moment, est-ce que la Compagnie de Jésus a tiré parti de cette histoire ? Et la réponse est oui. Oui, parce que cet épisode a permis la fondation de la Federal Reserve Bank, qu'ils possèdent et qu'ils contrôlent, par l'intermédiaire des Chevaliers de Malte et de leurs avoirs. Ils ne possèdent jamais rien directement ; ils exercent toujours leur contrôle par le truchement d'une tierce partie digne de confiance. Comment savons-nous que les jésuites contrôlent la Federal Reserve Bank ? Parce que la Federal Reserve Bank a servi à financer la deuxième " guerre de 30 ans " (de 1914 à 1945), au cours de laquelle tout ce qui s'est produit, absolument tout, est allé dans le sens des intérêts du Vatican. On découvre que l'homme le plus puissant d'Irlande, le jésuite Francis Browne, était sur le Titanic où il prenait des photos de ceux qui allaient couler. Juste avant le départ de Queenstown, en Irlande, à destination de la Mer du Nord, " le prêtre chanceux quitta le navire ", selon les mots de Martin Sheen, narrateur des Secrets du Titanic. Bien entendu, c'était tout sauf de la chance ; tout était planifié. Martin Sheen, qui fut Novice jésuite de St Jacques à Warnersville, en Pennsylvanie, était un proche des jésuites. Ceux qui coulèrent étaient des juifs opulents qui s'opposaient à la création d'une banque centralisée en Amérique, en particulier John Jacob Astor, qui était un ami personnel de Louis Brandeis, de la Cour Suprême de Justice. Brandeis s'opposait lui aussi avec vigueur à la fondation d'une banque centrale.

 

MARTIN : Astor, Guggenheim et Straus, trois juifs qui périrent dans le naufrage du Titanic. Pourquoi accorder une importance particulière au cas d'Astor ?

 

ERIC : Astor était le juif le plus riche, certains prétendent même qu'il était l'homme le plus riche du monde. Il était en tout cas et sans aucun doute le juif le plus riche. Il n'avait pas davantage d'argent que le Pape, mais il était l'homme le plus riche au monde et il n'utilisait pas sa puissance dans le même sens que la Compagnie de Jésus. Plus tard, son fils, John Jacob Astor IV, s'associa au trust bancaire, ce qu'on peut vérifier sur internet ; c'est ainsi que les jésuites eurent accès à la fortune des Astor et, depuis, en ont le contrôle. A l'époque, ils se débarrassèrent d'Astor parce qu'ils convoitaient sa fortune, et parce qu'ils voulaient mettre un terme à son opposition au projet de création d'une banque centrale. En cela, ils obéissent aux Instructions Secrètes, qui prévoient qu'ils s'emparent des possessions des veuves et de ceux qui leur résistent. C'est d'ailleurs précisément ce qu'ils firent dans Le Juif Errant d'Eugène Sue. Cette histoire met en scène une fami

 

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