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Eglise catoliqui et nazisme #4

L'eugénisme mis en œuvre par les nazis est un sujet d'affrontement permanent avec l'Église catholique allemande qui la déclare contraire à l'encyclique Casti Conubii publiée par Pie XI le 31 décembre 1930. La promulgation de la première loi eugénique ordonnant la stérilisation obligatoire de toutes les personnes affligées de certaines maladies ou infirmités est différée après la signature du concordat, mais elle entre en vigueur dès le 1er janvier 1934. 32 268 stérilisations sont effectuées en 1934, 73 174 en 1935 et 63 547 en 1936. Des négociations menées entre l'épiscopat et le ministère de l'Intérieur aboutissent à exempter les directeurs d'établissements catholiques de solliciter la stérilisation de malades confiés à leurs soins. Le cardinal Bertram, représentant naturel de l'épiscopat allemand en tant que président de la conférence de Fulda, renonce à un projet de lettre pastorale sous la pression du vice-chancelier Franz von Papen. Finalement, en janvier 1934 une lettre est lue dans les églises d'Allemagne, expliquant, sans toutefois faire allusion à la nouvelle loi, qu'il était défendu de se faire stériliser volontairement ou de provoquer la stérilisation d'autrui. Dans sa lettre pastorale de janvier 1934, Mgr von Galen, évêque de Münster attaque plus explicitement et plus violemment la loi nazie. Face au ministre de l'intérieur Frick, rendu furieux contre cette incitation pour les citoyens à pratiquer la désobéissance, le cardinal Faulhaber assume l'attitude contestatrice de l'Église.

Dans la pratique, cette attitude relativement claire soulève un certain nombre de problèmes: Par exemple, quelle doit être l'attitude des confesseurs face à des fonctionnaires ayant participé à l'application de la loi ? Les évêques apportent à ces questions une réponse moins claire que ne l'aurait souhaité le Vatican. Une laborieuse casuistique octroie le droit de signaler aux autorités les malades devant être stérilisés aux médecins catholiques et aux employés des services sociaux qui peuvent ainsi garder leur emploi. Par contre, établir un dossier demandant la stérilisation de quelqu'un est un acte de « collaboration formelle », réprouvé. En 1940, le Saint-Office tolère la participation d'infirmiers à des opérations de stérilisation s'ils sont menacés de perdre leur emploi et si un autre infirmier le ferait s'ils ne le faisaient pas[40].

Le 1er septembre 1939, Hitler franchit la limite qui sépare l'eugénisme de l'euthanasie en donnant l'ordre de tuer toutes les personnes atteintes de maladies incurables. De septembre 1939 à août 1941, environ 70 000 malades, souvent des déficients mentaux ou des déments incurables seront gazés.

Le programme d'euthanasie est classé ultra secret, mais des informations filtrent assez rapidement, entraînant des protestations du cardinal Bertram auprès des autorités en août 1940 et du cardinal Faulhaber quelques mois plus tard. Des ecclésiastiques protestants élèvent également des protestations, mais le gouvernement poursuit son programme de massacre.

Une nouvelle fois, c'est de Mgr von Galen que vient la réaction la plus ferme. Dans un sermon prononcé à l'église Saint-Lambert de Münster, le 3 août 1941, il explique en détail comment on tue les malades innocents et comment on trompe les familles par des avis de décès falsifiés. Des copies du sermon sont distribuées dans toutes l'Allemagne et sur le front, parmi les soldats. Des officiels reçoivent l'accord de Bormann, secrétaire particulier de Hitler pour que l'on pende Galen, mais finalement, aucune action n'est intentée contre lui pour ne pas le transformer en martyr. Le ministre de la Propagande Goebbels s'y était opposé en ces termes :

"Si quoi que ce soit était tenté contre l'évêque, il serait à craindre que la population de Münster ne doive être perdue pour toute la durée de la guerre, et il serait à craindre que soit perdue, à coup sûr, la Westphalie tout entière." [41]

Peu après le sermon du 3 août, Hitler donne l'ordre d'arrêter le programme d'euthanasie.

Persécution et extermination des Juifs[modifier |

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Au début du XXe siècle les juifs représentent 1,04 % de la population allemande, ce qui est moins que la Pologne (16 %) ou des pays d'Europe centrale comme l'Autriche ou la Hongrie (4 %), mais beaucoup plus que la France (0,22 %). Après des mesures d'exclusion qui évoquent le Moyen Âge de l'Europe chrétienne (Voir les articles Antisémitisme et Antijudaïsme), les juifs d'Allemagne connaissent l'émancipation au cours du XIXe siècle, c'est-à-dire qu'ils obtiennent les mêmes droits que les autres Allemands. Cette régularisation est effective en Prusse, dans le Hanovre et le Nassau, en 1848, dans le Holstein en 1863, en Saxe en

1868.

À la différence de l'antisémitisme racial nazi qui catégorise les êtres humains en peuples
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